mardi 31 janvier 2012

Porte de jardin et gros mono

Bien que je ne souhaite pas faire l'apologie d'une marque en particulier, je me dois d'aborder le cas d'un modèle emblématique de la production moto des origines à nos jours : la Norton Manx.
Pourquoi ? je te vois d'ici, les yeux plissés, concentré pour chercher dans ta mémoire courte le reflet de ce qui n'est autre pour toi que la dénomination de l'antivirus qui équipe ton ordi...

Heureusement, tonton Flo est là ! tel le zorro à la rescousse du plus démuni, je te propose un coup de main pour gratter le camenbert "culture gé" du trivial pursuit... vivement dimanche chez belle maman ! hein veinard(e) ?

Ce sujet me tient à cœur pour une raison que je ne m'explique pas. D'aussi loin que je me souvienne j'ai toujours eu une tendresse particulière pour les Norton, et la Manx en particulier. Les dérivés qui s'en inspirent -pour peu qu'ils soient respectueux de l'originale - remportent également mon suffrage.

un 500 des années 50
Alors bien sûr il faut préciser que Norton est une marque de motocyclettes Grand Bretonne, et même une des plus anciennes.
La Manx est un modèle de compétition, développé dans le courant des années 1930 et testé en live au TT.
Je te rappelle au passage que TT est l'acronyme de Tourist Trophy, une course parmi les plus anciennes au monde (la première a eu lieu en 1907, remportée  par une Norton à moteur Peugeot!) qui a lieu tous les ans au mois de juin sur l'ile de Man, en mer d'Irlande.

Si tu es curieux, une visite là te suffira > le virus du TT je t'inocule ! Héhé ...


 Fort de plusieurs succès sur l'ile en question, notre mono de 350  puis 500 cm3, gagne donc l'appellation "Manx" à partir de 1938 preuve qu'il est apprivoisé comme le meilleurs local de l'étape...
Il est l'un des plus perfectionné, avec une culasse double arbre et un cadre spécifique appelé "gardengate" (porte de jardin...)  berceau en gros tube, moteur posé au fond, au dessin classique pour nous, mais tout à fait moderne pour l'époque.

Voilà un 500 dans un cadre gardengate rigide... mais la fourche ne correspond pas avec le modèle...

la même, en action


une CS1 350 de 1929 ou 30, simple arbre,  qui préfigure la garden gate arrière rigide et fourche à parallélogramme avec bagues de friction (le ressort amorti les chocs, les bagues -plus ou moins serrées- freinent la détente) 

D'abord monté rigide, le cadre reçoit une suspension coulissante  au tournant de l'année 1935...
pour voir son développement stoppé net par la guerre.
Je vais trop vite ? tu n'es pas content ? je ne suis pas historien !! mais tu peux aller voir là pour les détails :  http://www.racingvincent.co.uk/14%20Norton%20Site/index.htm
Non, bien sûr, je ne m'énerve pas. Sans pour autant sauter des étapes déterminantes pour les puristes du calendrier (et ceux qui collectionnent l'almanach Vermot probablement!) je vais t'emmener vers ce que je considère comme la plus marquante de ces brêles... mais comment  y arriver sans te brosser le portrait de la famille ?

Donc,  la seconde guerre mondiale stoppe net l'avancée de l'écurie Norton, en même temps que le monde entier...

C'est en 1946 que la manx garden gate repointe le bout de sa fourche, qui est d'ailleurs nouvelle. Il s'agit de la célèbre "roadholder", qui équipera par la suite les modèles routiers de la marque, et bien sûr les modèles dédiés à la compète. C'est une fourche télescopique, comparable à celles que nous connaissons aujourd'hui. Elle apporte une tenue de route inégalée pour l'époque.




la fourche roadholder, sans son capotage (tu peux comparer avec celle de la première photo, ou les capots sont montés pour cacher les ressorts)



Je te laisse réfléchir là dessus... et prépare le second volet !    ;-)  

lundi 30 janvier 2012

La course... à l'armement. (cold case)

Voilà un sémillant jeune homme, amateur de sportives, qui a tenu à garder l'anonymat.
Il expose ici le véritable enjeu, teinté de testostérone, qui anime les groupes de motards depuis toujours.
Qui aura la plus grosse ? La plus vite ? La plus coupleuse ? (tu dois comprendre ici "celle qui permet de rouler en couple", d'emballer quoi !!!)
Voilà des questions auxquelles je ne manquerais pas de répondre au fur et à mesure, en déroulant ce blog.




vendredi 27 janvier 2012

La bécane au Burkina Faso... suite... et fin !

... Bien entendu, je pourrai disserter des heures sur le sujet tant cela m'a marqué.
J'aimerai vraiment partir à la découverte de cette région, d'un point de vue touristique bien sûr, mais plutôt en immersion. Évidemment, parcourir le pays en moto et avec mon Nikon serait le comble... ça reste à voir, mais quelque chose me dit que cela se fera un de ces jours.

Quelques photos supplémentaires pour finir de t'inculquer ce principe dont je te parlais en substance au début de cette trilogie: l'ouverture d'esprit bon sang de bois !

Bien sûr que je stunte !  vu la levée ?
tailler la route...
 

Mon petit exposé niveau troisième (c'qui faut pas faire pour me mettre à ta portée !) s'achève ici, d'une part parce que, comme indiqué plus haut, on pourrai en parler des plombes et, d'autre part, parce que j'ai toujours pas fini de trier les plus de 2000 photos que j'ai pris là bas !
Si ça t'a plu, je reviendrais là dessus avec plaisir, ya qu'à demander !!

jeudi 26 janvier 2012

La bécane au Burkina Faso... suite

...ah ! ta méditation sur le sujet Burkinabé fait plaisir à voir !
Moi, ça m'inspire. 
Comme je l'indiquais dans le précédent article, la moto, dans cette région du monde, est avant tout un objet utilitaire. Seule la jeunesse dorée (il y en a toujours une...) peut se permettre de rouler pour le plaisir.
Je t'ai expliqué également l'importance des marques Chinoises, qui copient ouvertement la production Japonaise. La plupart des moteurs sont des copies de Honda ou de Yamaha, avec ou sans licence.
Les vraies Yam représentent le nec plus ultra, à travers le modèle phare nommé "Dame".
C'est un cyclo, de 50 ou 80 cm3, qui est un des best-sellers toutes marques confondues tant en Afrique qu'en Asie. Sa fiabilité et sa robustesse ne sont plus à prouver. Sa boite à trois rapports automatiques au pied gauche est simple d'accès (double branche) et permet à tout un chacun de le conduire, même pieds nus !




Adams et sa "dame" 80 cm3

Il y a également profusion de trois roues sur base de motos plus conventionnelles, toujours dans une optique utilitaire, qui remplacent ce qui pourraient être des camionnettes.
Cela dit, beaucoup de gens utilisent leur bécane au delà des capacités normalement prévues, 
par exemple en montant à trois, voire quatre personnes, ou encore en chargeant à mort l'engin du produit de sa récolte, ou même avec des moutons vivants !

Mesdames, je vous laisse apprécier le slogan pub !


J'imagine bien ce type se dire : "anticipe le freinage !"

Lequel des deux va faire le plus beau wheeling ?
Quelque part près de Lumbila beach... chut ! le petit s'est endormi !

MAIIIIIIS  !!!
 D'un point de vue Européen, ça calme hein? mais avec un œil critique, certains édiles pourraient en prendre de la graine, car une moto tient bien moins de place sur la route qu'une auto non? on pourrait faire fi de tous nos embouteillages si on se remettait aux deux roues... 
la preuve :
Imagine une bagnole à la place de chaque bécane...


mardi 24 janvier 2012

La bécane au Burkina Faso...

Un peu de culture moto pour te changer de la motoculture ! 

Oui, ça peut parfois faire du bien d'ouvrir un peu ses chakras sur le monde alentour. 
Au mois de juin dernier, j'ai eu l'opportunité de me rendre en Afrique de l'Ouest, au Burkina Faso exactement.
Pourquoi ?  d'abord pour y voir ma sœur qui travaillait là-bas, et rencontrer  l'excellent  jeune homme qui allait devenir mon beau-frère.
Ce voyage a totalement changé ma vision du monde et de la vie en général, tant les décalages sont importants avec ce que nous connaissons ici.
Mais ce n'est pas le sujet qui nous occupe, tu t'en doutes.

Ce qui m'a interpellé, c'est la question du deux roues motorisé dans les modes de déplacement, tant urbain qu'à la campagne.
D'un point de vue économique, cela fait penser à la France d'après guerre, lorsque la moto était un moyen de transport abordable au regard de l'auto, inaccessible financièrement pour le plus grand nombre..
Donc,  lorsque l'on sort de l'aéroport de Ouagadougou -aéroport situé en pleine ville soit dit en passant- on est marqué par le trafic routier , constitué d'environ 70% de motos !

une artère de Ouaga, une file pour les brêles, une file pour les voitures, le tout dans un joyeux bazar !
 Alors oui, quelques précisions avant d'aller plus loin.
En fait de motos, la majorité des véhicules appelés ainsi sont des petites cylindrées, de 50 à 80 cm3. Généralement équipées d'embrayage automatique ou de variateur.
La catégorie supérieure, à partir de 125 cm3, est toujours appelée "moto" mais se distingue par le fait qu'elles sont pourvues d'un embrayage, sous entendu manuel. La majorité des utilisateurs ne conduisent que des automatiques.
Pour les détails liés aux différents permis, je laisserai Adama, mon "beau", laisser quelques commentaires.
Au delà de 125, c'est simple, j'en ai pratiquement pas vu.
Sache aussi que si le port du casque est obligatoire, personne ou presque n'en porte, en raison des fortes chaleurs, ou peut-être aussi pour le look !
Enfin, il n'est pas obligatoire d'être assuré pour prendre le guidon...

Il y a différentes marques qui se partagent le marché. Elles sont communes à toute l'Afrique de l'Ouest. Géographiquement, cette zone est inondée de produits Asiatiques essentiellement Chinois. La moto n'y fait pas exception, et la clientèle fait par contre grand cas de la qualité liée à la provenance des bécanes.
Les Zongshen sont réputées peu chères et peu solides, alors que la crème reste Yamaha, dont la réputation semble indestructible, au point que beaucoup de modèles Chinois portent carrément cette marque calligraphiée sur la selle (oui, à la main ! ajoutée je pense par l'importateur pour gagner en crédibilité. Il y a aussi les vendeurs de housses de selles qui le font)
 le prix moyen pour ce genre d'article est d'environ 400 000 francs CFA. 1 euro = 600 FCFA. Une Yam' véritable est beaucoup plus chère...
Ce qui est curieux, c'est que en dehors des rues principales, les rues -appelées "six mètres"- ne sont pas goudronnées. La plupart des motos sont pourtant des routières, plus valorisantes certainement, mais pas du tout adaptées à ces routes, très cassantes.
La mécanique est mise à rude épreuve, alors qu'elle est vouée à une fonction exclusivement utilitaire... Les ateliers de réparation foisonnent donc, on en trouve à chaque coin de rue, et les services proposés sont nombreux !




Une station de lavage, flanquée de son petit atelier

une station essence ! (bien sûr, celle ci n'est pas destinée aux voitures...)


Transport en commun... de toute la famille !
 Bien sûr, ce petit tour d'horizon n'est pas exhaustif ... et je suis obligé de te parler de ta mob', celle de tes 14 ans ! en tous cas c'était la mienne à 14 ans, je veux parler bien sûr de la 103 Peugeot.
Ici, on la nomme "P50" pour la version qui chez nous s’appelait "MVL" et "NINJA" pour ce qui était pour nous la "SP".
C'est épatant comme ce 49,9 cm3 disparu en France est populaire au Burkina... et pour cause !
Il est toujours possible d'en acheter un neuf car les chaines de montages se trouveraient pour partie au Sénégal et au Mali.
Le P50 pullule et c'est certainement la pétoire que l'on ne peut manquer...
C'est comme le Port-Salut !

Un point de vue du parking de la faculté... ou du moins ce qui en tient lieu
Je te laisse méditer là dessus !
Il semble qu'il faille travailler sur un deuxième épisode... A suivre !!

mercredi 18 janvier 2012

La relève ?

Juste une p'tite tof du fiston à l'entrainement !

Ah pour faire le singe ya du monde !!

Nécessité fait loi, où l'attrait de la clé de 12 !

Voilà où tu en es ami cher. 

Tu roules ta bosses et ta meule,  tu limes...tes reposes pieds, tu en prends un de temps en temps et puis tu profites.

Et tu as bien raison.

Oui, mais arrive un moment où il faut te résoudre à prendre soin de l'engin, pour pouvoir continuer à t'en servir tel le biker que tu es devenu. 
Attention, pas le pseudo fils de l'anarchie  télévisée, mais celui de la nécessité, bien hiérarchisée celle là, d'en passer par un spécialiste de la chose.
Ce dernier, généralement compétent, n'aura pas la petite touche personnelle que tu souhaiterai  voire apporter à ta belle de fer, à moins de lui tenir la main lors de l'intervention, ce qui permettrai à pas mal de détracteur de nous tailler comme il faut, et attirerai probablement la compassion des amateurs de tuning automobile  (ce qui, je pense, n'est pas beaucoup mieux pour notre image) 
changement de la chaîne silencieuse du gros Z

Alors bon, tu te prends en mains. En mains avec un S, puisque tu en as deux, -je l'espère pour toi- (et pour toi ami lecteur qui serai dépourvu de l'une des deux, tu auras corrigé de toi même, c'est à dire en relisant "main" au singulier)
Donc, tu te prends en mains et décide d'effectuer tes travaux d'entretien et petite mécanique toi même. Bravo !

réglage du jeu aux soupapes sur Kawa 1000 Rx

Mais soyons objectif avec nous mêmes (je dis nous pour que tu sentes que je suis dans le même panier) il y a trois raisons pour fonctionner comme cela.

D'abord, la compétence d'un professionnel se paye cher. Comme tu roules à moto toute l'année, par tous les temps, que t'es un vrai, un pur... et bien t'as pas trop de ronds à confier à un pro, à moins de lui tenir la main pendant l'intervention, ce que même les amateurs de tuning automobiles ne voient pas d'un bon œil.

Ensuite, tu n'aimes pas qu'un inconnu mette les mains sur ta bécane, au risque de perdre tes réglages et autres petites habitudes.

Enfin, ta passion pour la chose mécanique doublée de ta soif de Savoir et l'envie de rouler sur ton œuvre dépasse tout et, dans l'absolu, tomber en panne quelque part de nuit dans un trou ou il n'y aurai pas de réseau gsm, sous la pluie en plus serait le comble du luxe, puisque tu serais en mesure de réparer avec une main dans le dos (ceux qui préfèrent le faire avec les deux mettront un S...cela dit, avec les deux mains dans le dos c'est autre chose!)

Bref ! comme l'idéal c'est à la fois de faire soi même son entretien ET de ne PAS tomber en panne, tu t'entoureras de précautions élémentaires.
Elles ne sont pas légion:
- une revue technique
- de l'outillage qui va bien, plutôt de la marque si tu as le choix
- de la patience
- de la jugeote panachée avec un brin de logique (bien pratique, quoiqu'on ne peut plus monter les plaquettes de freins à l'envers... à moins que... )
- un accès internet est bienvenu, pour se renseigner et ainsi éviter de passer pour un jambon par exemple lorsque tu commanderas tes pièces Kawa chez Yam -hum !-
- une bite (je marque "une" pour les lecteurs dépourvus de cet attribut d'origine, personnellement, j'utilise la mienne)
- un couteau -on ne sait jamais-
- un espace bien dégagé, en évitant une bande d'arrêt d'urgence ou les bas côtés de la N7. 


un aperçu de la Batcave, ça en jette non ? 


 Lorsque tu en es là, il ne te reste plus qu'à.
Au début on tâtonne, on essaie de bien faire et on avance avec logique. Le tout c'est d'avoir l'humilité de reconnaitre que l'on ne sait pas faire si on bloque à un moment donné. 
Pour ma part, je privilégie la prise de temps, propice à la réflexion, plutôt que la précipitation. Les erreurs sont souvent irréversibles lorsque l'on bricole dans son coin. Alors ne t'énerve pas. Il faut parfois admettre que l'outil utilisé n'est pas le bon, donc il faut remettre le travail le temps de dégotter la bonne clé, le bon tournevis. C'est chiant, mais nécessaire. La nécessité fait loi, également dans notre domaine !

Je n'aime pas les puzzles, mais ça j'aime bien ;-) 

Après démontage du carter du gros Z, pose d'un filet rapporté sur l'orifice de vidange (j'avais tapé un trottoir ! bouh !)
Tu as maintenant une petite idée de comment t'y prendre non ? bah ! 
Si tu doutes, note en commentaires que tu voudras un coup de main... (les deux !) y a pas de honte !
Pour finir, lorsque tu te lances, il ne faut pas lésiner sur les moyens techniques tels que appareil photo et feutres. Les photos du démontage sont parfois bien utiles pour le remontage !
Parfois ça fait juste de belles photos ! comme celle là >

L'arbre à cames d'admission sur Mamie Rx, muni de la chaîne de distribution
Ou alors je te fais un dessin ?



 Voilà où tu en es ami cher... au pied du mur !   ;-)

samedi 14 janvier 2012

Alors, on roule, où bien ?


Pinaise !!  cette photo illustre parfaitement le dilemme quotidien du motard en mal de tailler la route. 

En plus du plaisir à venir, du goût prononcé pour l'angle, de l'obsession de chasser la bande de peur sur le flanc du pneu, de porter des sous vêtements coordonnés, il faut aussi arriver à se décider :doit-on poser pour la photo ou juste jouir de la vue de son destrier prêt à en découdre ?

Arf ! quel beau fond d'écran ?! celui que tu as sous le nez en permanence et qui te rappelle cette bonne bourre, celle de la bouloche caoutchouteuse assortie de l'odeur de moteur chaud et de bitume fondu, le parfum du foin coupé séchant au soleil, pas un bruit... petite brise et cliquetis de la mécanique qui se rétracte en refroidissant... Ah ! l'été !  
Hein ? alors, hummm?  oui, tu as raison, il est possible de se trouver une belle journée d'hiver aussi, soit. Mais question brise et parfum de foin tu repasseras.
Non, surtout ce cliché me rappelle les ballades qui se multiplient aux beaux jours, avec des amis qui partagent le même plaisir, c'est à dire prendre le temps de découvrir notre belle région Rhône Alpes, le nez au vent, la visière entre-ouverte, sur le couple, à mi régime.
 Là, ci-dessus voilà Bull, dit " le bullot", lors d'une excursion touristique dans le Pilat. On sent bien le gars qui roule sur le couple le nez au vent. Décontractude, regard franc, poil brillant, cervelle concentrée, arthrose des poignets, le portrait de l'amateur de sportives. Pour preuve, celle ci n'est plus dans son garage depuis des lustres... remplacée -peut-être- par un truc plus facile à pilo conduire.

Là dessous c'est "Fred ZZR" alias "Fred CBR" alias "Fred GSXR" enfin, puisqu'il a su  s'arrêter sur ce modèle. L'intérêt d'un "ramasse miettes" dans les routes de montagne ? aucun ! d'ailleurs sur la photo on devine (si si, on devine, sous l'arche de pierre des Grands Goulets dans le Vercors) il beugle : " je refixe le sabot et j'arrive !" 
Meuh non, ça c'est pour la gloire... en fait il n'entendait pas qu'on lui criait " à droite ! on avait dit à droite ! maintenant tu te déme.de !"


Faut se motiver quand même ! Mais nous avons la chance d'avoir des paysages magnifiques, assortis de routes non moins superbes, et que je me plaît à me remémorer en ce jour frais de janvier ... Je t'invite d'ailleurs à me faire savoir par le biais des commentaires si tu veux qu'avec les potes on s'organise un petit road-book printanier.  
Promis, on ne roule pas comme des fous, on profite de chaque instants et on encadre volontiers des novices, disons, les vingt premières minutes ? Nan ! on sait aussi s'arrêter sur tel ou tel belvédère regarde>


Pas mal n'est-ce pas ? oui, c'est léger comme ça et tu as peur. C'est normal ! pas de soucis.

Des questions les plus élémentaires d'un point de vue motard mis à part l'heure de la soupe, il en est une : "quand -est-ce qu'on roule?" qui prédomine.

Au début tu roules, tu vas nulle part, tu profites des différents tableaux que tu traverses en faisant état de la qualité des infrastructures en bord de piste tels que la qualité du revêtement, les dégagements, le pourquoi de l'implantation des arbres, la distribution du gravier saupoudré de ci de là etc...

Ensuite viennent les considérations mécaniques comme la nécessité d'avoir un 1000 en full alors que les copains te mettent la trique en 600... bref !

Enfin, les sorties se calment, tu deviens raisonnable, l'arsouille de goret se transforme sans qu'on y prête attention et on se retrouve à faire du "restau-racer" parce qu'il n'y a pas de raison que seule ta meule se tape un menu à 25€ le plein !

Toutes ces sortes de choses  qui te conduises finalement à t'esbaudir de ta condition d'amateur de véhicule à deux roues motorisés... c'est chouette non?

mardi 10 janvier 2012

Frères de la côte !

Ambiance: les arbres à cames "Popy" marquent la cadence, montée en régime, l'admission rempli son office et le moulin, le paysage s'efface pour devenir une sorte de tunnel.
La ligne continue du fil téléphonique, ses poteaux disparaissant derrière la courbe des virages, laisse deviner leurs rayons, et permet parfois quelques estimations de trajectoire... avec sous la poignée droite une réserve de câble apte à rattraper quelque erreur -au singulier- pourvu que la bonne fourchette soit engagée.
Les gravillons, nombreux, adhèrent momentanément au pneus et provoquent de petits claquements lorsque la gomme les renvoie à leur milieu naturel, ricochant sur le cadre et les carénages. 
A force de passages, la route se nettoie, le grip augmente, l'audace avec.
Le regard loin, sur l'entrée de la prochaine boucle, le pilote se tasse sur le réservoir, la mentonnière de son casque venant parfois taper au ras du té de fourche lors des compressions imposées par le relief.  Les coudes rentrés, les pieds en appuis, les jambes serrées, les quelques bouts droits sont avalés en apnée.
Le moteur rugit, l'échappement souffle, strident, d'abord faible, puis gronde. Il se rapproche, hurle à ma hauteur, la chair de poule ! mon tympan se plaint, tente d'analyser l'objet roulant non identifié qui déchire l'air du bruit de sa mécanique,  un éclair fugace, une vision... le bruit s'éloigne pour mourir au loin, à travers les frondaisons.
Épatant non ? je suis assis dans un bois au bord d'une route de campagne, transformée pour l'occasion  en circuit de vitesse, mais dans le sens de la montée ! Oui tu as trouvé ! il s'agit d'une course de côte. 

En l'occurrence un "revival" celle de Bettant, dans l'Ain, qui n'a lieu que tous les deux ans, et qui reste ouverte à tous type de machines pourvu qu'elles aient un intérêt mécanique ou historique. Il y a aussi visiblement une bonne bande de copains derrière tout ça. 
Pas de chrono, pas de pression, juste du plaisir et de la démo, chacun tâchant de profiter de sa machine et de régaler les spectateurs qui, comme moi, ont attaqué la colline en azimut brutal à travers les bois, heureusement sur des sentiers aménagés.
Un joli 4 au carré ci-dessus !
Mes favoris ci-dessous > le side car bien sûr  héhé...

Le départ :



Une fois en haut, il faut redescendre...





 Odeurs de paddock... >


Tu sens cette bonne humeur ?
Mais où sont les gens ? ben ! tous au barbeuc', mais j'ai pas d'images... 
 Tiens ! Sauras tu différencier Mon gros Z des ses cousines de Saint Julien ?  ;-)

jeudi 5 janvier 2012

Tadââââm !

Le webtambule, ou la divaguation sur l'étoile...

Pour une fois le casque que je porte est celui qui me sert à écouter de la musique, tout en tapant ces quelques lignes. Tenacious D est un binôme improbable, parfois un trio, qui décoiffe mais qui date déjà un peu ! je te conseille l'excellent "tribute" pour commencer, tu finiras toi même l'album, plus ou moins rapidement, selon ton niveau de "sweet trashtalking" ;-)  !

Bon, à part ça, je viens de passer en revue -comme souvent- un bon paquet de sites motards à travers la planète. J'apprécie particulièrement le style Japonais pour l'approche de la culture custom, qu'elle soit sur base de Harley comme sur du mono petit cube... les prépas Californienne ne sont pas en reste et les Européennes carrément sur le devant de la scène.

Je précise :  il n'y a pas si longtemps et encore actuellement pour beaucoup de néophytes, le terme "custom" désignait une moto à franges, avec un guidon pour bras de singes (ape hanger) une fourche de trois mètres et une position de conduite favorisant généralement la prise de coups de soleil sous les bras. 
C'est fini mon ami! je te mets à la page. Le terme custom bike est aujourd'hui plus proche de sa traduction littérale, et prend en compte tous types de modifications. 
Pour trancher, l'amateur de café racer, de chopper, bobber ou de toute modifs tant mécanique qu' esthétique (surtout esthétique) appartient à ce que l'on nomme désormais la"Kustom Kulture", elle même divisée en des tas de branches, comme le skate ou les fringues vintage.


Ce qui est étonnant c'est la montée de beaucoup d'ateliers ou de groupes de concepteurs ou de préparateurs de moto à travers le monde. Ils surfent sur le Net et sur une sorte de mode élitiste qui confine la moto à un objet de mode ultra branché.
Il y a aussi ceux qui se réclament de tel ou tel courant artistique, mais toujours sur le thème qui nous occupe.
Le tout a un côté cool, décontracto-branchouille pour quadra friqué, un poil amusant avec le recul, un peu comme si ces mecs quittaient leur maman pour entrer en rébellion, avec des relents boutonneux... Eh ! t'étais où pendant que j'enroulais du câble ?
Les gars ! ils débarquent là, avec des pantalons taille 16 ans et coiffés comme des balais à chiottes avec dans l'idée de rouler en chop' rigide à paillettes, ou en rat's en crasse propre.
Et puis ? 
Et puis voilà. C'est énervant mais...
Mis à part les deux trois suiveurs qui n'auront rien pigé (yen a toujours des) comment peut-on préjuger d'un défaut de conscience des plus hétéroclites passionnés de la cause motocycliste ?
Non, il faut admettre que ceux, comme partout et dans tous les domaines, qui ont les moyens et l’opportunité puissent tirer tout le monde vers le haut. Même si celui ci c'est celui du panier !
Le reste, les goûts, les couleurs et sa sensibilité propre sont affaires de sentiments et d'expérience... même si ça pique souvent les yeux !

Quelques liens, pour ta culture générale... je le sens, yen a besoin!

Un site Australien, de renommée mondiale >http://au.deuscustoms.com/motorcycles.html
un blog avec de belles tofs > mmmcblg.blog
http://www.hwznbross.com
http://www.a-magic.com/

Il y en a plein d'autre, si tu veux creuser il faut ne pas hésiter à se plonger dans les links de chaque site.  Les photos sont très instructives si desfois c'est tout écrit en nouilles.
On peut partir des liens des magasines spécialisés comme : http://www.sideburnmagazine.com   par exemple. 


Voilà, t'as de quoi lire... je relève les copies la prochaine fois !! 
Une ptite tof de derrière les fagots ? Ok, t'as gagné : ma préférée
Ok, t'as gagné, ce sont toutes mes préférées !!