mardi 10 janvier 2012

Frères de la côte !

Ambiance: les arbres à cames "Popy" marquent la cadence, montée en régime, l'admission rempli son office et le moulin, le paysage s'efface pour devenir une sorte de tunnel.
La ligne continue du fil téléphonique, ses poteaux disparaissant derrière la courbe des virages, laisse deviner leurs rayons, et permet parfois quelques estimations de trajectoire... avec sous la poignée droite une réserve de câble apte à rattraper quelque erreur -au singulier- pourvu que la bonne fourchette soit engagée.
Les gravillons, nombreux, adhèrent momentanément au pneus et provoquent de petits claquements lorsque la gomme les renvoie à leur milieu naturel, ricochant sur le cadre et les carénages. 
A force de passages, la route se nettoie, le grip augmente, l'audace avec.
Le regard loin, sur l'entrée de la prochaine boucle, le pilote se tasse sur le réservoir, la mentonnière de son casque venant parfois taper au ras du té de fourche lors des compressions imposées par le relief.  Les coudes rentrés, les pieds en appuis, les jambes serrées, les quelques bouts droits sont avalés en apnée.
Le moteur rugit, l'échappement souffle, strident, d'abord faible, puis gronde. Il se rapproche, hurle à ma hauteur, la chair de poule ! mon tympan se plaint, tente d'analyser l'objet roulant non identifié qui déchire l'air du bruit de sa mécanique,  un éclair fugace, une vision... le bruit s'éloigne pour mourir au loin, à travers les frondaisons.
Épatant non ? je suis assis dans un bois au bord d'une route de campagne, transformée pour l'occasion  en circuit de vitesse, mais dans le sens de la montée ! Oui tu as trouvé ! il s'agit d'une course de côte. 

En l'occurrence un "revival" celle de Bettant, dans l'Ain, qui n'a lieu que tous les deux ans, et qui reste ouverte à tous type de machines pourvu qu'elles aient un intérêt mécanique ou historique. Il y a aussi visiblement une bonne bande de copains derrière tout ça. 
Pas de chrono, pas de pression, juste du plaisir et de la démo, chacun tâchant de profiter de sa machine et de régaler les spectateurs qui, comme moi, ont attaqué la colline en azimut brutal à travers les bois, heureusement sur des sentiers aménagés.
Un joli 4 au carré ci-dessus !
Mes favoris ci-dessous > le side car bien sûr  héhé...

Le départ :



Une fois en haut, il faut redescendre...





 Odeurs de paddock... >


Tu sens cette bonne humeur ?
Mais où sont les gens ? ben ! tous au barbeuc', mais j'ai pas d'images... 
 Tiens ! Sauras tu différencier Mon gros Z des ses cousines de Saint Julien ?  ;-)

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